Publications
Droit & Patrimoine n°189, février 2010, Professions libérales : dynamiser le travail en commun, Clémentine Delzanno
« Travailler ensemble ». Tel est le maître mot de cette avocate au barreau de Paris qui a planché sur les professions libérales pendant les quatre derniers mois. Selon elle, cela passe non seulement par la possibilité de « faire travailler des professions réglementées et non réglementées ensemble » mais surtout par la nécessité de « travailler par filière ». Pour y parvenir, Brigitte Longuet, comme d’autres l’ont fait avant elle, propose de recourir à l’interprofessionnalité. Elle se démarque toutefois de ses prédécesseurs en imaginant un Groupement momentané d’entreprises libérales (GMEL). Dans les faits, il s’agit d’une interprofessionnalité temporaire « le GMEL permet à différents professionnels libéraux, appartenant à des professions réglementées ou non de se grouper en vue de réaliser, pour un client, une opération nécessitant des compétences diverses, par exemple, juridiques, comptables, informatiques, stratégiques, recrutement etc. », expose Brigitte Longuet ».
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Option droit et affaires, février 2010, Guillaume Forbin, Entrepreneurs libéraux
Les professionnels libéraux doivent pouvoir utiliser des structures capitalistiques lisibles et familières, en particulier pour les financiers, qui existent et permettent :
- L’alliance avec d’autres professionnels pour développer un spectre plus large d’activités tout en s’inscrivant dans la durée.
- L’intégration des plus jeunes, le renouvellement des générations favorisant l’équilibre de la pyramide des âges dans des conditions attractives
Ainsi, et rejoignant le rapport de Madame Longuet sur ce point, l’existence des SEL avec leurs spécificités n’apparait plus vraiment nécessaire.
La semaine juridique Ed. Générale n°6, 8 février 2010, Entretien avec Brigitte Longuet
JCP G : Vous appelez de vos vœux une avancée rapide vers l’interprofessionnalité, avec notamment la création de GMEL. Quels sont les objectifs poursuivis ?
B.L. : La spécialisation des services et leur interconnexité rendent très difficile pour des professionnels isolés la réponse aux besoins de l’usager. Dans le tel contexte, le professionnel libéral a besoin de s’entourer d’une équipe composée d’autres libéraux, capable d’apporter des compétences ou expertises complémentaires.
Pour illustration, une fusion de sociétés peut nécessiter l’intervention d’un avocat pour les actes et audits juridiques, d’un notaire lorsqu’il y a des cessions d’immeubles, d’un expert-comptable, d’un conseil en restructuration de société et en changement pour les aspects humains, d’un conseil en communication. Cette équipe doit savoir travailler ensemble et offrir toute transparence. Il serait plus simple pour le client de contracter avec un interlocuteur unique, un professionnel qui a lui-même son équipe de partenaires avec qui il travaille régulièrement.
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Le bulletin du Barreau de Paris n°5, 5 février 2010
Le bâtonnier a vivement remercié Mme Longuet d’avoir accepté son invitation et l’a félicitée pour son remarquable travail soulignant que c’est à un avocat que M. Hervé Novelli avait confié cette mission alors que le monde juridique représente moins de 10% des professionnels libéraux.
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Actuel avocat, 2 février 2010, Interview de Brigitte Longuet par Marine Babonneau
« Les professionnels libéraux n’ont pas d’autre possibilité que des se soumettre à la volonté du client »
Question : Au sein de l’activité libérale, vous distinguez professions réglementées et non réglementées. Certaines de ces dernières font, selon votre rapport, directement concurrence aux avocats. Vous proposez de réguler l’ensemble de l’activité libérale. Comment ?
Réponse : Les activités libérales réglementées sont exercées par des professionnels indépendants dans l’exercice de leur art ou de leur science, à la compétence reconnue, respectant une déontologie librement consentie (discipline ordinale) qui repose sur la confiance des clients dont les intérêts doivent primer ceux du professionnel. Elles répondent aux besoins essentiels des usagers dans le domaine de santé, du droit, de la technique. Ces dix dernières années les besoins essentiels traditionnels des usagers se sont considérablement élargis et des centaines de milliers de conseils libéraux se sont créés à cotés des activités traditionnelles et continuent à se multiplier à la demande des clients, bouleversant les frontières des professions. […]
La tendance n’est plus aujourd’hui à la création de nouveaux ordres mais à des chartes de bonne conduite, très fortement préconisées au niveau européen ; elles sont élaborées par des Chambres syndicales des professionnels et il est donc proposé que la Commission Nationale de Concertation des Professions Libérales puisse harmoniser ces codes de bonne conduite et vérifier leur conformité. Il est à la fois indispensable que le monde libéral repose sur un même fonds de valeurs communes mais aussi que les règles ne soient pas totalement différentes d’une activité à l’autre, pénalisant certaines au profit d’autres.
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